jeudi 27 mars 2014

Scanner en ville & obstination


Le scanner en ville... Tout a commencé après ma prise de sang du 15 mars, j'ai faxé les résultats à ma gastro-entérologue car elle s'inquiétait de mon état. À peine avait-elle jeté un œil dessus et vu le niveau du syndrome inflammatoire (CRP à quasi 100 mg/L), qu'elle m'a proposé d'aller faire un scanner à l'hôpital dans lequel j'étais suivie. Seulement, nous étions le vendredi 21 mars et j'étais au travail. J'avais aussi un rendez-vous chez le cardiologue le soir... J'ai refusé et dit que je préférais prendre rendez-vous dans un scanner de ville. J'ai trouvé ça en trois clics et trois appels et obtenu un rendez-vous pour le samedi 29 mars à 8 h 45.

Je n'étais pas en contrat de travail typique, qu'on se le dise, j'étais encore étudiante du haut de mes 23 ans et j'étais en stage de fin d'année de 6 mois. Seulement je ne pouvais me permettre d'être encore absente alors que j'avais déjà eu 2 jours d'arrêt suite à mon malaise vagal. Le stage avait vraiment très mal commencé et je me sentais tellement faible avec ma tension à 9 assise et à 8 debout... C'était très dur pour moi mais je luttais pour travailler au mieux et me reposer le soir en rentrant. C'était simple, mes journées se résumaient à : lever à 8 h, départ à 9 h, arrivée au travail à 10 h, départ du travail à 18 h, arrivée chez moi à 19 h, dîner à 20 h, dodo à 22 heures. J'étais dans un si piteux état entre mes douleurs intestinales, ma tension basse, mon corps qui luttait contre ce syndrome inflammatoire dont on n'arrivait pas à déterminer la cause et des sortes de bouffées de chaleur puis de frissons terribles, que je n'avais plus de vie sociale en dehors de mon stage.

Ma gastro-entérologue, en bonne docteure qu'elle était, m'avait bien avertie que continuer à aller au travail dans ma situation était dangereux pour ma santé et que le scanner de dépistage de l'inflammation devait être réalisé au plus vite, mais j'étais tellement jeune et entêtée et tellement dans le déni de ce qui m'arrivait que je pensais que je n'avais rien de plus qu'une crise de ma maladie de Crohn. Elle m'a parlé d'un abcès, j'ai osé lui répondre qu'on m'avait dit que les abcès faisaient souffrir le martyre. Comment pouvais-je parler ainsi à la docteure qui me soignait depuis des années ? Et surtout, comment pouvais-je souffrir autant sans m'en rendre compte ? Le déni dont je faisais preuve était si grand que la douleur que je ressentais quotidiennement m'était devenue habituelle, comme une amie ou un bagage que l'on traîne.

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