dimanche 17 juin 2012

Les urgences


Deuxième article sur les urgences, mais rien à voir.

Hier, samedi 16 juin 2012, ma cicatrice a commencé à suinter... En vérité quand je me suis appliquée la compresse non tissée agrémentée d'Eosine, j'ai remarqué en la retirant qu'un liquide autre que le célèbre désinfectant y était. Je précise que je ne suis sponsorisée par aucun laboratoire, je fais ce blog pour les gens atteints de MICI (Maladies inflammatoires chroniques intestinales) et pour moi-même, afin de garder une trace de l'historique de ma très chère maladie. 

Pour en revenir à mon sujet, je me suis inquiétée assez rapidement car pour moi quelque chose qui sort d'une plaie (avec ou sans fils) est forcément du pus. Après avoir bien nettoyé ma cicatrice, je me suis donc empressée d'aller sur Google (là encore pas de sponsoring mais tout moteur de recherches fera l'affaire) pour voir ce que c'était. Je suis tombée sur un énième sujet dans un forum Doctissimo avec des femmes en panique après leur chirurgie mammaire. Chirurgie esthétique et non réparatrice comme la mienne, mais en soi toutes les cicatrices fonctionnent de la même manière, que tu sois charcuté par pure superficialité ou par pure nécessité. Du coup j'ai appris que si c'était du pus ce serait d'une couleur moche, un peu jaunâtre et que j'aurais certainement de la fièvre. Ce n'était pas ça. Je continue à lire et je vois que c'est très certainement de la lymphe, la lymphe étant comme son nom l'indique du liquide lymphatique. Et pour les incultes, liquide lymphatique = lymphocytes = globules blancs qui s'échappent quand la cicatrisation ne se passe pas exactement comme prévu. Dans ce cas là c'est beaucoup moins grave et la plaie finit par se refermer d'elle-même, ou un petit tour chez le/la chirurgien(ne) et quelques fils plus tard il n'y paraît plus. 

Par mesure de précaution et parce que les forums ne remplacent pas non plus Dr House, j'ai décidé d'envoyer un email à ma chirurgienne 2.0 (je dis ça parce qu'elle a pris en photo la zone après l'opération et ce qu'elle a retiré avec son iPhone, pour me le montrer ensuite à mon réveil, trop hype!). 
Contre toute attente ma super chirurgienne 2.0 me répond dans la demi-heure qui suit et me dit d'aller à l'hôpital pour faire vérifier ma cicatrice par un(e) interne.
Malheureusement pour moi j'avais une réunion de bénévolat pour l'AFA (ceux qui ne savent pas ce que c'est, allez vous renseigner sur internet, marre d'expliquer) et j'ai pris la décision d'y aller malgré mon état. Dans le métro, sueurs froides, bouffées de chaleur et compagnie. J'arrive sur le lieu de la réunion quasiment en hypoglycémie et heureusement j'ai pu m'acheter à manger ! Requinquée par un bon repas et un soda bien sucré, j'ai pu participer à la réunion sans problème majeur, si ce n'est une fatigue atterrante. 

La réunion terminée je peux enfin aller aux urgences de l'hôpital Port-Royal qui sont à 45 minutes d'où je me trouve. Arrivée 20h, prise en charge 10 minutes (pipi dans le gobelet -et non je ne suis toujours pas enceinte-, prise de tension, prise de température), attente 50 minutes, prise en charge par l'interne 5 minutes. Tout ça pour me dire que ça n'a pas l'air alarmant car ce n'est ni du pus, ni de la lymphe. C'est sûrement une réaction de ma peau à la résorption des fils. Par contre, il faut voir ma chirurgienne lundi si possible car il faudrait qu'elle vérifie son travail, à savoir est-ce qu'on recoud ou pas. Quand j'ai osé demander un gobelet en plastique avec de l'eau pour prendre mon pauvre petit Doliprane car ma cicatrice me lançait affreusement après que l'interne l'ait triturée (et même avant en fait), je me suis joyeusement fait rembarrer en mode : "On n'a pas le temps rentrez chez vous !". 
Du coup à 21h et quelques j'ai quitté les urgences de Port-Royal pour arriver chez moi à 22h, seule, comme j'y étais entrée. 
Urgences = Solitude en ce qui me concerne, c'est la chose que j'exècre le plus au monde.

jeudi 14 juin 2012

Atarax(era pas !)


De retour d'un petit séjour à l'hôpital (3 jours), j'en profite pour faire un article sur le médicament dont on m'a le plus parlé. 
J'étais hospitalisée pour une opération gynécologique dont je tairai les détails par mesure de sécurité pour les âmes sensibles (se faire charcuter à cet endroit donne mal quand on en parle). 
Toujours est-il que la veille de l'opération à 22h une infirmière débarque dans ma chambre en me demandant de faire pipi dans un gobelet en plastique (eh oui!) pour savoir si je suis enceinte ou pas. Je ne le suis pas. Mes dernières règles viennent de se finir, je prends du Méthotrexate et je n'ai pas fait l'amour depuis... (là aussi je tairai les détails ça pourrait aussi heurter les âmes sensibles) longtemps dirons-nous. Mais elle ne veut rien entendre, je suis obligée d'en passer par là sinon la chirurgienne ne m’opérera pas ! Je m'exécute donc non sans peine. Puis 5 minutes à peine plus tard elle revient en me disant que le test est négatif. Ah bon ? Je n'y avais pas pensé tiens ! Bref, je ne suis pas enceinte.
Après cela elle me dit de prendre un médicament, elle me tend 2 petits comprimés. Je la regarde, je l'interroge : "Qu'est-ce ?". Elle me répond que c'est de l'Atarax et que ça va m'aider à dormir.
M'aider à dormir ? Ce n'est pas comme si je dormais depuis une heure quand vous êtes arrivée dans ma chambre hein ? Je n'ai pas besoin de ça je manque tellement de sommeil que je pourrais hiberner 2 ou 3 journées sans problèmes aucun. 
Je refuse. Du coup elle s'appuie sur mon lit et insiste, me fait l'apologie du médicament, si vous le prenez vous pourrez dormir tranquille, la journée de demain à jeun vous paraîtra moins longue, vous dormirez comme une bûche jusqu'à l'heure de passer sur le billard.
Non. Je n'ai pas besoin de ça et je m'oppose fermement aux anxiolytiques. Jamais je n'en ai pris et jamais je n'en prendrai. 
Sur ce elle s'en va car elle ne peut pas me forcer.

Le lendemain, quelques heures seulement avant l'opération, rebelote. Une infirmière fait irruption dans ma chambre (comme elles aiment le faire en toquant et en entrant en même temps, de sorte que l'effet de surprise est toujours présent et qu'on n'a pas le temps de dire non si on est nu) et me dit de prendre ma "prémédication". Elle me tend 2 petites gélules, Atarax again, et je lui demande pourquoi je devrais prendre ça ? La réponse est la même, ça me détendra pour l'opération, mes muscles seront plus relâchés et je serai donc plus facilement transportable (brancard bonjour). Oui sauf que je ne suis ni stressée, ni anxieuse, j'ai déjà vécu 3 anesthésies générales et je me suis toujours réveillée (non sans conséquences sur mon organisme  ). Bref, encore une fois, je dis non.
Le brancardier arrive et c'est la même histoire, il me dit de prendre mon Atarax pour m'endormir avant l'opération et être transportée comme du bétail. Je refuse. Du coup je lui tape la discut' dans les couloirs, dans l'ascenseur, je l'interroge, pourquoi me déplace-t-il dans mon lit alors que je pourrais marcher à côté ?  "Parce que les gens prennent leur prémédication et sont à moitié endormis quand on vient les chercher dans leur chambre, alors on les transporte dans leur lit puis on les déplace sur un brancard qui fait table d'opération." 
Arrivée dans la salle de pré-opération, j'entends les conversations des infirmiers, les râles des pauvres condamnés et je suis encore toute consciente. C'est un peu dur de vivre ça, de voir les pauvres gens posés comme des légumes sur leur brancard, une obèse est à côté de moi et son brancard ploie sous son poids. Elle est toute bouffie et je me dis que ça fait 24h que je n'ai pas mangé. C'est vrai qu'être dans les vapes m'aurait aidé à ne pas voir toute la misère du monde autour de moi et la misère de mon estomac, vide, laissé pour compte. Enfin on m'embarque et je hurle presque : "Opérez-moi vite que je puisse enfin manger !". 

mardi 5 juin 2012

Nausées

Méthotrexate ? Crohn ? Intoxication alimentaire ?

Un seul effet commun : la nausée.

Seulement de mon côté je n'ai aucun effet secondaire dû au Metoject et je n'ai pas eu d'intoxication alimentaire récemment. Pourtant j'ai des nausées, pas tous les jours, pas toutes les heures, mais plusieurs fois par semaine. Les nausées, ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable...
Malgré tout il faut faire avec et heureusement ma gastro-entérologue m'a prescrit un anti-nauséeux, un médicament à base de dompéridone ! Cette molécule est un antagoniste de la dopamine, elle permet d'atténuer les nausées, vomissements, ballonnements et autres joies gastro-intestinales en accélérant la vidange de l'estomac.
La molécule est disponible chez plusieurs laboratoires, donc je ne citerai pas de nom car j'ai moi-même le générique, le Dompéridone ratiopharm. Il se présente sous forme de petits comprimés blancs de 10mg chacun et peut être pris jusqu'à 4 fois par jour. Il se prend généralement 15 à 30 minutes avant chaque repas ou quand les symptômes apparaissent. Et éventuellement au coucher.

Heureusement que j'ai ce médicament, je ne peux plus m'en passer. Mais malgré lui j'ai encore des nausées un peu fortes et dans ces cas là je ne peux rien faire à part attendre...
La patience est maîtresse de vertu dirons-nous. Surtout dans nos maladies.