lundi 23 novembre 2009

Rechute(s)

Sans lui je ne suis plus rien. Mes tripes se vident sans que je puisse les en empêcher. Ma tête cogne et mon cœur hurle. J’ai peur, peur que tout recommence. L’hôpital, les examens, les docteurs, les médicaments. Et il n’est pas là. Mais même s’il était là ça ne changerait rien. Mon corps se détériore. Mon âme saigne comme écorchée par une lame. Mon cœur pleure. Je ne veux pas revivre ça. Être à nouveau une bête de laboratoire, avoir peur de mon reflet dans le miroir. Et tous ces cachets, tous ces trous dans mes bras pour essayer d’améliorer ma santé. Est-ce nécessaire ? Revivre cette souffrance est-il vital ? Lutter, se battre contre le démon, à quoi bon ? Un poignard se plante dans mon ventre et pulvérise mon angoisse brûlante…

Et tandis qu’elle rechutait, une énorme faiblesse l’envahissant soudain, elle retomba dans les affres de l’amour.

Je me tourne et me retourne dans mes draps. Mal de ventre, mal de tête, mal de bras. Tout y passe. Cerveau en ébullition de tout ce qui me tracasse. Les cours, l’amour et j’en passe.

Et voilà je me suis abîmée, je l’avais bien cherché. On m’avait dit de me reposer mais j’ai continué à travailler. Je me vide sans m’arrêter comme un robinet ouvert. Je n’y vais pas au compte goutte et mes jointures craquent comme du verre. La poupée est cassée il faut la réparer !

J’attends toujours ce que je ne peux pas avoir. J’attends la santé, l’amour, l’espoir… Mais rien ne vient… J’attends en vain. Attendre est peut-être la définition du bonheur… Si c’est le cas je suis comblée.

Et voilà l’insomnie qui revient. Trop de choses me trottent dans la tête, une horde de chevaux y galopent. Crinières au vent comme mes pensées qui s’envolent. J’ai le bras en écharpe et le cœur en bandoulière.