dimanche 27 mai 2012

Méthotrexate acte I

Au bout de 2 mois d'intense questionnement, de lutte avec le corps médical et de souffrances dues à la maladie, je peux enfin essayer le Méthotrexate. C'est un soulagement de se dire qu'il y a peut-être une chance que ce médicament me remette d'aplomb !
Je connais tous les effets secondaires, les risques, les complications qu'il comporte, mais je suis déterminée, il ne me fait pas peur, et les gens réagissent tous différemment à chaque traitement car nous sommes heureusement tous différents. 

J'ai pu me piquer (pour la première fois de ma vie, n'étant pas (encore) junkie) vendredi à 1h30 du matin, car oui, j'étais occupée avant. Je suis sortie me changer les idées pour ne pas penser à tous les effets néfastes que cette première injection pouvait avoir sur moi.


                                      
Finalement, et contre toute attente, après avoir soigneusement écoulé le contenu de ma seringue dans ma cuisse, lentement, très lentement, pour ne pas que ça me donne la nausée, je n'ai rien eu. Ma seringue est bleue, c'est joli. Mais bon elle est un peu trop remplie. Le médicament, appelé Metoject met 4 à 8 semaines pour agir sur le corps. Soit 4 à 8 injections à raison d'une injection par semaine.
J'ai choisi mon jour : ce sera le vendredi, au coucher. J'ai choisi ce jour et ce moment car on m'a dit que le Méthotrexate entraînait une extrême fatigue. 
Bizarrement, j'ai eu un mal fou à dormir, le médicament n'a pas eu l'effet d'enclume escompté, je n'ai pas été assommée. Dommage, j'aurais bien aimé dormir comme un bébé. Par contre, aucune nausée, alors qu'on m'avait dit que c'était le pire. Et bien moi ? Rien, niet, RAS. 

Je suis solide comme un roc, je le savais, mais à ce point ? Je suis rassurée pour la suite, et si les effets secondaires décident de s'inviter aux prochaines injections je suis parée ! 

En ce qui concerne l'aspect médical du traitement, le Metoject est le médicament qui contient le méthotrexate, une molécule qui a une action anti-folique, anti-inflammatoire et immunodépressive. On ne sait pas lequel de ses effets a une action sur les maladies qu'il soigne (polyarthrite rhumatoïde, psoriasis, maladie de Crohn, etc). Toujours est-il qu'il peut être administré de 3 façons différentes : intramusculaire, sous-cutanée et intraveineuse. Ma gastro-entérologue a choisi la voie sous-cutanée, ce qui me permet de me piquer moi-même dès la première injection, gros avantage. Par contre il faut veiller à ne pas injecter le médicament au même endroit chaque semaine car, à terme, il cause des dégâts dans le tissu dermique. Pour ce qui est de la dose, je démarre à 25mg/ml par semaine pendant 3 mois. C'est la dose d'attaque pour bien imbiber l'organisme et surtout essayer de calmer la maladie.

Dernière chose à savoir : à cause de son action anti-folique, un traitement à base d'acide folique est prescrit et est à prendre 48h après l'injection afin de restaurer le niveau d'acide folique (vitamine B9) du corps. 

En espérant qu'il marche sur moi, je vous dis à bientôt pour un énième article sur les compléments alimentaires (partie III). 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire