7h45. Le réveil sonne. Je l’éteins et me rendors.
8h02. Ma tête oblige mon corps à sortir de la torpeur dans laquelle il est plongé, je dois aller au travail. Mon pied me fait mal...
8h10. Je me retrouve sur le trône, à me vider. Comme d’habitude.
8h14. Je me réfugie dans mon lit. Un vertige, un haut le cœur m’ont désorienté.
8h19. Les voix à la radio me donnent le courage de me relever, bien que la pièce soit vide.
8h35. Je ferme la porte à clé, prête pour la dure journée de labeur qui m’attend.
8h45. Le métro arrive. J’ai tellement mal à ma cheville et à mon pied gonflés. Mais je monte, comme si de rien n’était. Les gens sont serrés comme des sardines à l’huile. J’oublie mes soucis un instant en suffocant à cause de l’odeur nauséabonde de certaines personnes qui ne connaissent pas le savon.
9h02. Je sors de la bouche de métro. Anvers. Temps grisâtre. Paris grise ville nuageuse et sombre. Le ciel est menaçant. Je me presse.
9h07. Personne au local... Je sors mes clés et me bats pour ouvrir la porte de la société dans laquelle je fais mon stage.
9h10. Je m’installe. A peine installée que je reçois un appel.
9h22. Renaud arrive. Enfin. Je ne suis plus seule. Mais j’ai toujours mal.
10h03. La patronne arrive. Retour de vacances = grasse matinée ? Pour elle oui en tout cas ! Et hop au travail tout le monde.
11h16. Je regarde l’heure sur l’ordinateur, mon pied a recommencé à gonfler... J’essaye de le surélever à l’aide d’un tabouret... Sans succès, le sang a carrément arrêté de circuler et ma peau a l’air moisie à cet endroit.
12h01. Je prends mon mal en patience et attends la pause de 13 heures avec impatience.
12h57. Je me prépare, rassemble mes affaires et dis au revoir.
13h00. Je passe la porte cochère. Et j’ère dans la rue.
13h09. Je trouve un restau italien, j’ai faim ou je me dis que manger me fera du bien, alors j’entre. Je suis seule. Comme à mon habitude.
13h11. On m’installe à une table. 4 tasses à café trônent sur cette table. Vides, délaissées...
Elle les remporte. Et c’est à mon tour de me sentir vide et délaissée.
13h13. Je choisis mon menu. Et je me prépare à manger en tête à tête avec moi-même.
13h16. Je me noie dans la mayonnaise de mes œufs. Il y en a trop pour moi. Comme beaucoup de choses de ma vie. Toujours trop. Il n’y a pas de demi-mesure.
13h29. Le plat de spaghettis bolognaise remplit à ras bord me rappelle l’assiette de mon grand-père...
13h51. J’ai terminé et la serveuse emmène le plat vide et creux, comme mon grand-père, il s’en va.
13h54. La crème caramel arrive. Flamboyante. Passionnée. Comme moi aux temps passés.
13h57. Pas eu le courage de la terminer, pas envie de ne plus être celle que j’étais. Je ne peux pas m’empêcher de penser au passé. Comme j’étais heureuse avant.
13h59. L’addition s’il vous plaît. Laissez-moi partir et faites comme si vous n’aviez rien vu. Il pleut dehors, mon visage est le reflet du temps.
14h03. Je suis de retour là où je travaille. La routine peut reprendre son cours. Sauf que j’ai mal au pied...
14h04. Toilettes. RAS.
14h05. Je reprends mon poste. Mon pied me gonfle.
15h17. J’ai mal à la cheville et au pied. Au ventre aussi. Quand est-ce que c’est fini ?
16h00. Plus que 2 heures et ensuite repos et liberté.
17h07. Plus qu’une heure. Je pense de moins en moins. Je n’ai qu’une envie m’évader, aller dans mon lit, me reposer.
17h30. J’ai mal. La douleur n’est pas partie, elle progresse même. J’attends 18h avec encore plus d’impatience qu’avant et je pense à des jours meilleurs...
17h45. Plus qu’un quart d’heure à tenir. C’est le pire moment, quand on voit passer les minutes qui nous séparent de la liberté.
17h59. Au revoir patronne ! Au revoir Renaud !
18h01. Je marche activement vers le bus. Mon pied gonflé me fait mal et me fait boiter, ça m’énerve.
18h04. Je vois le bus arriver.
18h05. J’ai couru pour monter dedans. La douleur augmente...
18h06. Je m’assois à la place du mort. Choix judicieux. C’est la seule place qu’il restait.
18h16. Je somnole sur mon siège.
18h27. Je suis arrivée et je sors du bus non sans mal.
18h35. Je marche, je boite comme une éclopée, je lutte pour arriver chez moi.
18h40. Arrêt pharmacie. J’ai trop mal, je veux qu’on me soulage.
18h45. Je fais la queue. Debout. Mon pied gonflé, j’ai mal.
18h47. Le pharmacien me dit d’aller aux urgences.
Mais j’y suis déjà allée lundi dernier !!!
18h48. « Rentrez chez vous, prenez vos antibiotiques, reposez vous et tout ira bien ! »
18h54. Je suis chez moi, je prends mes antibiotiques et j’attends...
19h00. Envie de dormir...
19h24. La douleur ne s’en va pas.
19h43. Tout ne va pas bien.
19h56. Mon pied est toujours aussi gonflé.
20h08. Ma cheville toujours aussi rouge.
20h17. J’ai toujours aussi mal.
20h22. Je mange.
20h42. Je regarde une série.
21h01. Toilettes. Je me vide, comme d’habitude.
21h32. J’en ai marre d’avoir mal.
21h36. Je décide d’écrire pour aller mieux.
21h38. J’ai la nausée.
21h42. La fatigue me gagne.
22h04. Je me mets au lit.
23h07. L’ordinateur s’éteint avant que j’ai fini d’écrire...
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