Souffrir...
Le martyr.
Mes entrailles s'amusent, elles courent, sautent, dansent, se tournent et se retournent, tourbillonnent, non sans un manque flagrant de discrétion.
Bercées par le rythme de la Javanaise, elles dansent sans fin, la chanson de Gainsbourg semblant ne jamais vouloir s'arrêter... Elle passe en boucle dans mon intérieur. L'intérieur de moi.
La seule solution que j'ai trouvé, pour arrêter ce massacre, arrêter cette douleur qui m'envahit à chacun de leurs tours, est de l'écouter.
La vie ne vaut d'être vécue... sans amour scande-t-il, fier. Mes entrailles s'émoustillent, tirent, crient, chantent, dansent, hurlent, tapent des pieds...
Que d'émotions !
C'est une salle de bal qui s'est ouverte à la lueur de mon estomac, des milliers de pieds s'y pressent, talonnent, tournent et tournent, et recommencent. L'immense salle de bal s'étend jusqu'à la longueur de mon iléon.
La fête n'est pas prête de s'arrêter...
Et je les entends chanter Nous nous aimions, le temps d'une chanson...