lundi 26 juillet 2010

La Javanaise



Souffrir...
Le martyr.
Mes entrailles s'amusent, elles courent, sautent, dansent, se tournent et se retournent, tourbillonnent, non sans un manque flagrant de discrétion.
Bercées par le rythme de la Javanaise, elles dansent sans fin, la chanson de Gainsbourg semblant ne jamais vouloir s'arrêter... Elle passe en boucle dans mon intérieur. L'intérieur de moi.
La seule solution que j'ai trouvé, pour arrêter ce massacre, arrêter cette douleur qui m'envahit à chacun de leurs tours, est de l'écouter.
La vie ne vaut d'être vécue... sans amour scande-t-il, fier. Mes entrailles s'émoustillent, tirent, crient, chantent, dansent, hurlent, tapent des pieds...
Que d'émotions !
C'est une salle de bal qui s'est ouverte à la lueur de mon estomac, des milliers de pieds s'y pressent, talonnent, tournent et tournent, et recommencent. L'immense salle de bal s'étend jusqu'à la longueur de mon iléon.
La fête n'est pas prête de s'arrêter...
Et je les entends chanter Nous nous aimions, le temps d'une chanson...

mercredi 21 juillet 2010

Saint Louis


Il a fallut que j'attende d'être à l'hôpital pour faire un malaise...
On peut dire que je suis bien tombée.

Adieu mon ami, adieu Saint Louis. Je ne reverrai plus mon beau docteur, ses yeux bleus clairs et son sourire. Je ne pourrai plus émettre d'hypothèse concernant l'inflammation que j'avais au pied. C'est terminé tout ça. A moins que mon érythème ne me revienne. C'est un sujet noueux.

Terminé. Officiellement, c'est un érythème noueux. Officieusement, un érythème noueux qu'en voulant soigner on a transformé en érésipèle. Fin.